RAW est ensemble d’interventions réalisées in-situ qui évoquaient la génèse de l’image à travers le lieu dans lequel elle se forme. Ces pièces ont été réalisées dans le contexte des résidences- expositions «Friche» à Bruxelles entre 2014 et 2016.

RAW  variations papier à tapisser sur bois dyptique, deux fois  110 x 140 cm 2013, photographie: © Stefan Shuebe


Raw 2 deux fois dix impressions sur papier collé, deux fois 118,9cm x 84,1 cm 2015, photographie: ©Stefaan Shuebe


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RAW – un kaléidoscope de fantasmes, installation constituée de stores et structures métalliques 2016, photographie: ©Fabrice Schneider
entoptic translation image numérique  Julie Larrouy & Claudia Rdaulescu 2016


« Julie Larrouy travaille essentiellement le collage à l’aide de publicités et de photos qu’elle prend elle-même. Son travail artistique pour Friche, intitulé « RAW », est une performance située au carrefour de la photographie, du collage et d’un travail quasi sculptural de la matière. L’image du mur, collée, arrachée, rephotographiée, recollée, ré-arrachée et ainsi de suite durant toute la durée de la résidence, prouve une fois de plus que la destruction est un procédé artistique d’une grande efficacité, produisant ici une œuvre auto-régénératrice, portant dans sa version finale l’empreinte du travail de l’artiste et toute son évolution. Julie Larrouy nous livre une réflexion sur ce qu’est la vision. Elle nous expose sa création mais interpelle sur le processus : nous ne pouvons pas tout voir, nous sommes aussi spectateurs de ce qui nous échappe. C’est l’image d’un geste, image qui témoigne à la fois du pouvoir et de l’impouvoir de son auteur . Ce geste est marqué par la présence-absence de son créateur : nous pouvons voir les traces, mais le geste s’est retiré. Une image performative qui se réinvente en permanence avec le réel. »

Texte de Bertrand Gevaert pour Karoo(Plateforme/magazine de critiques et de créations culturelles), 2015


« Raw : un kaléidoscope de fantasmes »: Cette installation clôture la suite de pièces RAW. L’ensemble RAW évoquait la génèse de l’image à travers le lieu dans lequel elle se forme. Cette pièce poursuit une réflexion en geste autour de l’image brute, succédant à un double collage en tapisserie dont les pièces sont dédoublées, nous donnant à voir des variantes de l’objet, et à deux suites de collages photographiques répétés et superposés montrant sa propre construction. «RAW#3, un kaléidoscope de fantasmes» consistait en un glissement d’éléments trouvés dans le lieu d’exposition, exposés pour leur utilité, obscurcissant la pièce, et comme une entité monochrome et monumentale à l’utilité rendue dérisoire. Le sous titre de l’installation proposait au spectateur d’appréhender la pièce comme étant une possiblité parmis d’autres faisant hypothétiquement de chaque éléments mobilisés quelque chose de permutable.